LE CABARET PATACH’

À la fois porté par une conscience écolo et adepte du no future, Patachtouille a le sens du paradoxe et de la formule. Son défi ? Réussir à faire rire Greta Thunberg. Pari lancé !

Patach’, c’est son p’tit nom, Patachtouille, c’est l’excentrique baryton Julien Fanthou, auto-proclamé drag clown, qui anime avec panache et verve des soirées follement décadentes du Tout-Paris – 5 ans à l’école du Cabaret de Madame Arthur en plein Mont- martre –, aux plateaux de télé, en passant par les planches des théâtres. Dans son cabaret, Patach’ déploie ce soir son petit monde de freaks : le musicien Martin Poppins, la transformiste Juglair, le clown Fritz, le duo Namoro, le professeur Glumol… La flamboyance d’un Fellini n’est jamais loin, mais un Fellini grima- çant très fin de siècle, bercé d’une énergie positivement chao- tique. Scindé en deux parties, le spectacle intègre un entracte et propose un bar sur place. Tout au long de la soirée, la couturière Lola Dragoness von Flamme – qui a œuvré pour Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler ou la maison Balmain, mais aussi Madonna et Nina Hagen – fabriquera un voile de mariée à vue, qu’elle arbore- ra avec fierté durant le grand banquet final. Le tout en musique, allant de Ravel à Trust, en passant par Julie Pietri et Bernard Tapie. Plus qu’une politesse du désespoir, une impolitesse mi-rageuse, mi-potache : « avoir le courage de l’humour face à la peur de tout perdre, c’est cela aussi que nous voudrions tenter : faire rire Greta Thunberg serait notre plus grand bonheur ! ».