Chapelier Fou

Des contrées de Lewis Carroll, il ramène une certaine fantaisie enfiévrée. Tapi derrière son pseudo, Louis Warynski marie avec audace musique classique et électro.

En 2015, le musicien apportait le petit grain de folie qui manquait dans le paysage électro avec son entêtant Darling, darling, darling. De son érudition facétieuse, Chapelier fou conserve un goût pour l’instrumentarium classique qu’il marie aux sons électro et à la musique concrète : une union garante d’inimitables mélopées teintées de nostalgie. Tête chercheuse, il combine au gré de ses expériences les formules tout terrain à géométrie variable – solo, trio, quatuor, collaboration avec l’Orchestre national de Metz… Affirmant son concept, il convie cette fois un véritable ensemble de musique de chambre, pour revisiter son répertoire dans un set intégralement acoustique. Violon, bouzouki, piano, harmonium, clarinette, scie musicale… Toujours espiègles et éthérées, ses mélodies ainsi réinterprétées par le septuor de bois y gagnent en souffle, chaleur et amplitude, nimbées de cette éternelle sensation qu’elles s’adressent à nous seuls.